qui sommes-nous
présentation
Contexte
L’ADSF développe l’ensemble de ses actions dans un contexte où la précarité est en augmentation. Selon le dernier rapport sur le mal-logement de la « Fondation pour le logement des défavorisés », le contexte général en France démontre une augmentation très importante du nombre de personnes et plus particulièrement de femmes à la rue. On dénombre au total 330 000 personnes sans-abris en 2023 en France, dont 40 % sont des femmes (contre 300 000 personnes dont 10 % de femmes en 2022).
En 2024, sur l’ensemble des femmes accueillies à l’ADSF, 50 % étaient en situation de rue (sans aucune solution d’hébergement), 20 % étaient en hôtel social, 11 % en centre d’hébergement et 14 % étaient logées par des tiers dans des conditions très instables et souvent maltraitantes. Seulement 5 % des femmes accueillies disposaient d’un logement.
Le profil des femmes concernées met en lumière des vulnérabilités multiples : une grande partie sont des femmes migrantes, souvent en situation administrative précaire, rendant leur accès aux droits et aux soins encore plus complexes. Beaucoup ont fui des violences (familiales, conjugales, prostitution forcée, traite des êtres humains) et se retrouvent isolées, sans ressources ni soutien.
Toutes ces femmes ont été ou sont particulièrement exposées aux violences, tant physiques que psychologiques et sexuelles. Quand les équipes de l’ADSF les rencontrent, elles sont dans un état de santé très dégradé.
Nos objectifs et nos principes
L’ADSF – Agir pour la Santé des Femmes a été créée en 2001 par le Docteur Bernard Guillon et 11 autres membres fondateurs de diverses professions (médecins, gynécologues, sages-femmes, journalistes) issus de l’action humanitaire pour répondre initialement à un désintérêt de la santé de genre et un déficit des acteurs spécifiques dans le champ de la santé des femmes en situation de vulnérabilité et/ou de précarité.
Association loi 1901 aconfessionnelle et apolitique, notre objectif est d’améliorer la prise en charge et l’état de santé globale des femmes les plus précaires (les femmes sans abri, sans domicile fixe, isolées, victimes de violences ou victimes de la traite des êtres humains), qui sont les plus éloignées du système de santé de droit commun. Pour cela, nous organisons des actions favorisant un accès à des soins adaptés à leur genre et à leur parcours de vie.
Nous déployons également des actions de plaidoyer permettant la prise en compte des problématiques de santé de manière spécifique, genrée et holistique.
Nous plaçons l’inconditionnalité de l’aide apportée et la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé au centre de nos interventions : ” La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité “.
Pour une de la prise en charge globale de la santé des femmes, nous travaillons en réseau et en co-construisant nos actions avec les acteurs de l’aide et de la veille médico-sociale et sanitaire. Nous sommes engagés pour un rapprochement des expertises dans l’accompagnement des plus précaires (médical, psychologique & social).
Les piliers de l'ADSF
Identifier les contextes
où la santé n’est pas suffisamment prise en compte.
Aller vers,
accueillir et accompagner.
Repérer les besoins en santé : grâce à un accompagnement pluridisciplinaire, analyser la situation des femmes, leurs souffrances médicales & leurs difficultés psychologiques.
Orienter les femmes vers l’offre de soins existante grâce à des partenariats avec des structures publiques et privées (associations, professions libérales, structures de santé).
Accompagner jusqu’à une prise en charge, grâce au suivi d’une équipe composées de salarié·e·s, de femmes “Repaires”, de citoyens bénévoles.
Contribuer à l’amélioration
de la santé des femmes en situation de grande exclusion par le témoignage et des actions de plaidoyer


Le jour du confinement, j'ai rencontré l'ADSF, ils sont venus vers moi dans la rue. Je les ai suivis car j'en avais marre d'être dehors. J'étais en contact avec eux pendant toute la durée du confinement. Ils m'ont trouvé un hôtel, de quoi manger, et j'ai pu rencontrer du personnel soignant. Maintenant, je suis à la Cité des Dames en attendant une autre solution. J’irai toujours les voir et leur donner un coup de main, ça m'a sauvé la vie.